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Agriculture de précision « Avec l'analyse de sol, j’adapte ma densité de semis à son potentiel»

Eric Commenge pratique la modulation de doses de semis depuis 4 ans.

Eric Commenge a fait réaliser des analyses de sol afin d’obtenir des cartes précises de préconisations de doses de semis, adaptées aux potentiels de ses terres hétérogènes.

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Agriculteur sur une SAU de 140 hectares à Figarol en Haute-Garonne, Eric Commenge pratique la modulation de doses de semis depuis 4 ans pour ses 30 hectares de maïs. « Je suis intéressé par les questions d’agriculture de conservation et de précision. C’est pourquoi j’ai décidé d’investir dans la réalisation de cartographies de mes parcelles pour mieux connaître mon sol » explique-t-il.

Des analyses poussées

BeApi, en collaboration avec la coopérative locale Val de Gascogne, a réalisé une première analyse de conductivité du sol. Grâce à cette étape, plus de 1 800 points de contrôle GPS ont été définis. Sur chacun d’entre eux, l’entreprise réalise des prélèvements d’échantillons du sol pour connaître ses caractéristiques et sa teneur en différents minéraux. Pour affiner les résultats, plus de 30 fosses pédologiques ont été creusées, afin d’en apprendre plus sur la structure des parcelles.

« La superposition des informations relevées, croisées avec des informations cadastrales remontant jusqu’en 1965, a permis de dresser des cartes du potentiel de mes parcelles, de leurs besoins et de leurs carences », raconte l’agriculteur. Ce dernier confie avoir investi il y a cinq ans 145 €/ha pour obtenir ces résultats. Un montant qu’il estime aujourd’hui amorti puisque ces informations lui servent à adapter au mieux chaque décision agronomique à ses terres.

10 000 graines à l'hectare d’écart

« Chaque année, Val de Gascogne transforme ces données pour me fournir des cartes de préconisation avec mes plans de fumure, eux aussi modulés, pour 12 €/ha. Elles m’indiquent une densité de semis adaptée au potentiel de chaque zone de mes parcelles et des besoins de la plante », explique l’agriculteur. « Sur nos terres hétérogènes, on observe fréquemment des écarts allant jusqu’à 10 000 pieds par hectare au sein d’une même parcelle », observe-t-il.

Les cartes de préconisation sont ensuite transférées, de son ordinateur vers le tracteur, à l’aide d’une clé USB. Son semoir Väderstad Tempo en mode modulation, relié avec la console de guidage de son tracteur John Deere, lit automatiquement les informations et module la densité en fonction de sa position GPS. « Le paramétrage pour lancer l’opération est très simple et le semoir est précis, même en semis direct et à vitesse élevée » se satisfait Eric.

© Loris Coassin/GFA - L'agriculteur utilise l'application Field View pour comparer les cartes de préconisation avec ses cartes de rendement et juger de l'éfficacité de la modulation.

La cartographie de rendement pour témoin

Afin de vérifier l’efficacité de cette pratique, l’agriculteur ausculte les cartes de rendements obtenues lors de la récolte. « Je constate de meilleurs rendements sur les zones à faibles potentiels où j’ai semé moins de graines, comme sur celles à fort potentiel où la dose de semis a été augmentée. » Pour vérifier ces gains, Eric Commenge s'appuie sur des bandes témoins, qu’il dispose dans différentes parties de ses champs avec une dose de semis « moyenne ».

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